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Le poivron polonais

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Le poivron polonais

Le poivron polonais et la pastèque lune-étoiles d'Isabelle Lemaistre

à Sepmes

 

Isabelle Lemaistre a commencé le  maraîchage avec son père. Reprenant l'exploitation familiale en 2003, elle s'oriente vers des méthodes de cultures naturelles, sans engrais chimiques ni pesticides. Elle recherche de nouvelles variétés de légumes à la fois pour varier les goûts, les qualités nutritionnelles et aussi l'adaptabilité aux aléas climatiques.

 

De quelles variétés souhaitez-vous nous parler ?

Dans mes cultures je cherche à revenir à des variétés  anciennes en général plus résistantes. Je cultive sous serre une dizaine de variétés de tomates anciennes par exemple. J'aime également varier les goûts et les couleurs, c'est aussi mon côté artistique qui ressort !

Dans la famille des poivrons on trouve de multiples variétés avec des formes, des couleurs et des saveurs différentes. Parmi les 4 variétés  que j'ai plantées cette année, il y a des poivrons Oda, une variété polonaise que j'ai découverte chez une collègue. Ils sont de couleur pourpre violet avec une chair douce et  plus digeste que les autres poivrons que l'on trouve habituellement.

Une autre variété de fruit au nom très poétique a trouvé place dans mes culture cette année : la pastèque « lune étoiles ». C'est une variété ancienne venant des Etats-Unis. La peau est verte avec de nombreuses taches jaunes qui rappellent les étoiles, et une tache plus grande rappelant la lune. Sa chair est rouge et très sucrée.

 

 

Dites-en nous plus sur vos méthodes de culture

Mon exploitation s'étend sur un peu moins d'un hectare. J'essaie de donner ce qu'il faut à la plante pour qu'elle vive sa vie en intervenant le moins possible. J'ai beaucoup appris par l'observation de mes légumes et en partageant mes expériences avec des amis et collègues maraîchers. Je replante des fleurs mellifères pour attirer les abeilles et favoriser la pollinisation et j'encourage mes clients à le faire également. Certains insectes peuvent se révéler de précieux auxiliaires  dans les cultures.

Le maraîchage est plus difficile ces dernières années avec les aléas climatiques. Il y a moins de régularité et il faut adapter constamment la manière de s'occuper des cultures. Cette année les pluies ont inondé deux fois mes parcelles et j'ai été obligée de repousser de nombreuses plantations. Tout est en retard.

Mais mon métier ce n'est pas seulement avoir les mains dans la terre, j'apprécie les moments d'échange avec les adhérents des Amaps et les clients qui viennent acheter à la ferme.  La vente directe permet d'avoir ce contact privilégié.