Martine et Aurélien Robert
"Nous avons une responsabilité face aux consommateurs, celle d'être vrais et de proposer un produit au maximum naturel"
Aux Benestières, à deux pas de Charnizay, Aurélien Robert et sa mère Martine entretiennent le charme de leur maison et les prés verdoyants qui l'entourent. Associés depuis cinq ans, lui s'occupe de l'élevage de ses 70 vaches et d'autant de génisses et de vêlages. Elle, accueille les avides de sensations vertes et propose hébergement et table d'hôtes.
Comment vous est venue la passion pour l'élevage ?
Tout au long de mes études, je ne pensais pas être un jour paysan. J'ai passé un baccalauréat technologie végétale et un BTS comptabilité des systèmes d'exploitation. J'ai fait deux ou trois boulots et un beau jour, je me suis dit pourquoi ne pas reprendre l'exploitation de mon père, qui partait à la retraite. Avant, il y avait une moitié de l'activité en céréales et l'autre moitié en élevage de vaches. J'ai choisi de me concentrer uniquement sur l'élevage car je préfère voir une vache grandir plutôt qu'un épi de blé pousser !
Comment définissez-vous votre métier ?
Je suis un paysan. Ce mot n'est pas péjoratif étant donné que, pour moi, ce n'est pas forcément quelqu'un de rustre ou de renfermé sur lui-même. Le paysan est simplement lié à son pays. Ce métier implique d'être en accord avec la nature et de faire de la qualité.
Quelle est votre définition de la qualité ?
La qualité passe par l'alimentation. Les limousines sont nourries avec les fourrages de l'exploitation, un peu de céréales car je fais cinq hectares de blé tous les ans. Nous ne sommes pas en bio mais presque, c'est un projet que je compte développer. Nous avons une responsabilité face aux consommateurs, celle d'être vrais et de proposer un produit au maximum naturel. Une preuve de notre qualité : nos vaches sont en forme, pas stressées, le vétérinaire ne vient vraiment pas souvent !
Vous proposez aussi chambres et tables d'hôtes ...
Oui, ma mère s'en occupe principalement. Ça correspond à notre volonté de faire connaître notre métier, nos valeurs. Les trois quarts des personnes prennent la table d'hôtes sur laquelle il y a de la viande d'ici, les légumes du jardin et les produits locaux comme le fromage, la charcuterie ou les gélines. La moitié des touristes qui passent par ici finit par revenir.
Avez-vous une recette de cuisine à conseiller ?
Ma mère aime bien cuisiner des plats mijotés comme le bœuf bourguignon pour son aspect convivial. Pour les jeunes, ça peut-être une fondue ou une bonne côte de bœuf au barbecue.
Si je vous dis « Terroir » ?
Les asperges, les poires tapées.
Si je vous dis « Touraine » ?
Ça a toujours été une terre d'élevage, avec des paysages différents. J'aime bien Amboise, Chinon, pas que pour les vignobles ! C'est historique, authentique ...